La lecture de l’ebook de Bastien Cuenot (yesheis) «10 CLÉS POUR INTERPELLER AVEC LE MESSAGE DE JÉSUS» a été un déclic pour comprendre l’amour que je dois donner à mon prochain.
Vous pouvez télécharger l’ebook complet à l’adresse http://web.bastien-cuenot.com/ebook/ mais voici les 3 points qui m’ont interpellé.
Aimer la personne avant de la rencontrer
Dans quelle mesure aimes-tu la personne que tu vas rencontrer?
J’ai fait beaucoup d’évangélisation dans la rue, y compris des spectacles de rue pour lesquels j’investissais du temps et de l’énergie et pourtant la chose qui me motivait n’était pas l’amour de Dieu mais le fait de savoir qu’une personne de plus allait chauffer un siège dans mon église.
A la question «est-ce que tu aimes les personnes que tu vas rencontrer dans la rue?», je répondais «bien sûr que oui, je ne me donnerais pas autant sinon!». Je pensais qu’aimer les gens se traduisait par faire quelque chose pour eux. Je me suis rendu compte bien plus tard que la motivation de mon action déterminait si c’était véritablement l’amour qui me poussait à aller dans la rue.
La base même de l’arrivée de Jésus sur Terre est l’amour scandaleux de Dieu pour toi, pour moi, pour les personnes autour de nous, au point de faire mourir son propre fils. Pendant 30 ans, Jésus a aimé les Juifs et les locaux autour de Lui avant même de démarrer son ministère. C’est bien l’amour qui a motivé Jésus et par là, Dieu qui l’a envoyé.
Avant même que tu approches tes voisins, ta famille, tes amis, tes collègues, demande à Dieu de te remplir de Son amour pour chacun d’eux. Pars à leur rencontre avec un amour qui ne dépende pas du résultat de votre conversation, mais qui soit gratuit, sans conditions, cherchant simplement à donner ce que tu as toi aussi reçu de Dieu.
Attention à ne pas faire le commercial
J’ai malheureusement souvent cherché à faire en sorte que la personne entende parler de Jésus pour pouvoir ensuite me dire, «ça c’est fait!» J’avais pu cocher la case, le devoir était accompli.
Mais je n’éprouvais ni amour pour la personne, ni désir de comprendre sa situation. Je n’accordais finalement aucun intérêt à la personne en face de moi, j’en accordais uniquement au fait de lui avoir parlé de Jésus. C’est ce que j’appelle être un commercial de Jésus, cherchant à faire adhérer les autres à la revue du Ciel plutôt qu’à agir comme Jésus.
En créant l’homme, Dieu avait pour objectif qu’il vive dans l’abondance de son amour et dans une communion parfaite avec lui. Mais le pêché est arrivé sur Terre et a meurtri cette relation avec Dieu. La mission d’ «aller par tout le monde, et prêcher la bonne nouvelle à toute la création» (Marc 16:15) est donc une conséquence de l’entrée du pêché dans le monde.
Notre mission est de prêcher la bonne nouvelle et de former des disciples, selon Matthieu 28:19. Elle n’est donc pas de vendre Jésus, mais plutôt de proposer Son Amour. Il ne s’agit donc pas de donner à la conversation la direction que tu veux mais de communiquer l’amour de Dieu là où il y en a peu ou pas.
S’intéresser à la personne
J’ai, tant de fois, fait l’erreur de parler de l’amour de Dieu aux personnes autour de moi, sans même prendre le temps de m’intéresser spécifiquement aux besoins auxquels Dieu pouvait répondre pour leur vie.
Quand on regarde à Jésus, on remarque facilement qu’il s’intéressait aux besoins de chaque personne, aussi bien quand il guérissait les malades, chassait les démons ou ressuscitait les morts. Et même quand il faisait face à une foule, il parlait le langage de la foule en faisant bien attention à placer la culture au centre de son discours.
Jésus ne faisait pas qu’enseigner, il prenait le temps de s’intéresser à ceux qui venaient le voir.
Je me suis rendu compte que la notion de confiance croît en fonction des repères que tu donnes à la personne à qui tu parles. Un des repères de confiance commun à la plupart des personnes, c’est de voir que tu t’intéresses à elles.
Cela passe par le fait de prendre du temps avec la personne, de développer une attitude d’écoute en acceptant de limiter ton temps de parole, d’accepter que la conversation ne tourne pas comme tu l’aurais voulu, de poser des questions, de réagir à ce qu’elle te partage et de développer une attitude de compassion.
Il est important de se rappeler que nous ne sommes pas de ces personnes qui font certes un travail remarquable chez Handicap International collectant des dons à l’extérieur pour trouver des donateurs, mais dont la seule relation qu’ils instaurent avec les personnes dans la rue est intéressée par le don à obtenir. Soyons des personnes intéressées par la personne en face pour qui elle est, pas pour ce qu’elle pourrait nous donner en retour.
Et dernière chose, mets de la valeur sur la personne en face de toi en consacrant vraiment ton temps et ton attention sur elle. C’est tellement appréciable de sentir que je peux être le centre de l’attention de mon meilleur ami lorsque nous partageons un moment à deux. Le téléphone à beau sonner, quelque chose peut attirer l’attention à droite à gauche, il restera concentré sur notre conversation parce que c’est ce qu’il y a de plus important pour lui sur le moment.